LA TELE-MEDECINE : UNE RÉALITÉ
A L’HOPITAL GENERAL PROVINCIAL DE RÉFÉRENCE DE BUKAVU
Il
existe à ces jours, dans l’apprentissage et l’exercice de l’art de guérir, une
nouvelle technique liant le bloc opératoire des hôpitaux à la Faculté et au
public. C’est la Télémédecine, l’une des dernières nées des nouvelles
technologies d’enseignement. Elle sert de matériel didactique et de partage
d’informations médicales à distance.
« De
l’hôpital à la Faculté, il fait participer directement les étudiants aux activités
médicales et chirurgicales importantes que font leurs encadreurs
médecins ; de la Faculté au Public il rapporte en un langage approprié
pour le bien-être de celui-ci, l’implication du personnel soignant, »
s’exprime monsieur Alain N., étudiant en troisième année de doctorat à la
Faculté de médecine de l’Université Catholique de Bukavu et membre du Club de
Télémédecine créée au sein de celle-ci. Il faut rappeler que cette Faculté de
médecine est hébergée par l’Hôpital Général Provincial de Référence de Bukavu avec lequel d’autres recherches en médecine
sont effectuées.
Façade de l'Hôpital Général Provincial de Référence de Bukavu |
La télémédecine aide les enseignants en
médecine de pouvoir mieux expliquer la matière, à l’aide du support didactique
et à distance, à un large auditoire que le bloc opératoire ne saurait pas
accueillir. Demeurant de véritables théoriciens, nombreux étudiants ignorent la
médecine qu’ils pensent connaître car celle-ci est en plus pratique. Les gestes
à poser lors d’une opération chirurgicale étant complexes, l’étudiant trouve un
moyen de combler ses différentes lacunes suite à une observation répétée.
Grâce
à l’ampleur des nouvelles technologies d’information et de communication dans
la province et au pays, cette technique les mets efficacement au service de l’apprentissage
et du partage des connaissances scientifiques dans un domaine qui, suite au
contexte de son exercice, a longtemps été tenu secret au grand public. La
promotion de la santé passe primordialement par l’information. Un individu sous
informé est toujours victime de certaines maladies liées à ses mauvaises
habitudes lesquelles, s’il était informé, saurait éviter. Certaines rumeurs et
ignorances au sein du public entourent encore la pratique de l’art de guérir. C’est
dans le souci de contribuer à la prévention de certaines maladies par le
premier acteur du circuit sanitaire, l’homme, que la télémédecine veut, grâce à
son langage facile et pratique, faire participer celui-ci à sa sécurité
sanitaire.
Projection des images à l’amphithéâtre en direct depuis le bloc opératoire. |
« Grâce
à une caméra réseau (IP) posée sur la lampe scialytique, les images sont
transmises à l’aide de l’internet », explique monsieur Félicien MWAMI,
technicien informaticien de l’Université Catholique de Bukavu. « Elles
sont enregistrées sur un disque dur et peuvent êtres mises à la disposition des
étudiants. C’est sous la coordination d’UNIVERSANTE, une interface accessible à
tous les hôpitaux et Facultés de médecine du pays, où sont postées toutes leurs
activités et expériences que le Club de télémédecine compte atteindre ses
objectifs, » poursuit-il, étant lui-même membre du club.
Dirigeant les débats dans l'amphithéâtre, le neurochirurgien Charles KACHUNGUNU. |
Au
début du mois de juin 2014, une séance de télémédecine a été organisée à
l’amphithéâtre S. Haumont de la Faculté de médecine de l'Université Catholique
de Bukavu. Le chirurgien urologue Léon MUBENGA a expliqué depuis le bloc
opératoire de l’HGPRB, aux autorités académiques, aux différents invités ainsi
qu’aux étudiants le fonctionnement de la colonne de cœliochirurgie, utilisé
notamment pour la chirurgie prostatique
sans incision. Le neurochirurgien Charles KACHUNGUNU quant à lui a dirigé les
débats depuis l’amphithéâtre.
Une vue de l'auditoire dans l'amphithéâtre, au premier plan à gauche, le Doyen Prof. Docteur CHIRIMWAMI; au deuxième plan à droite, l'abbé Recteur Prof. Paul KADUNDU. |
« Voilà pourquoi les autorités académiques
et politiques doivent conjuguer des efforts pour préserver cet outil aussi
utile à l’enseignement, » s’est-il exprimé, avant d’expliquer grâce à une
projection vidéo, le traitement de l’hydrocéphalie chez les nouveaux nés et
l’avancement d’un patient soigné en 2008.
Nous
osons croire qu’au regard des avantages que présente cette technique
d’apprentissage, ses acquis seront perpétués afin de profiter efficacement à la
formation des générations scientifiques futures qui sûrement, auront acquis en
masse, l’usage des nouvelles technologies d’information et de communication.
Plein succès à la télémédecine !
Emmanuel
AKUZWE BIGOSI
Juin
2014.
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