Ce
jeudi 26 juin 2014 a pris fin l’édition 2013-2014 des épreuves sanctionnant la
fin des études secondaires sur l’étendue du territoire de la République
Démocratique du Congo. Evénement inoubliable pour les élèves finalistes qui
viennent de rompre avec l’habituelle uniforme ‘’bleu-blanc’’ et qui se
préparent à embrasser la vie académique. Rendez-vous coutumier pour les
étudiants bukaviens qui viennent accueillir les élèves dans leur cercle de
travail, leur féliciter pour le travail abattu durant toute l’année scolaire et
au passage, leur demander des stylographes.
Dans l'enceinte du Collège Alfajiri: on peut voir un étudiant entrain d'écrire sur la chemise d'un élève. |
Mais
cette coutume a, depuis quelques années, virée en une véritable expression de
banditisme et personne ne s’inquiète des risques auxquels les uns et les autres
sont exposés. Après avoir demandé les instruments scolaires (stylos, crayon, gomme,
latte,…) avec lesquels les candidats aux examens d’Etat ont passé leurs épreuves,
les ‘’soit disant étudiants’’ – car suite aux désordres engendrés par eux, de
voyous s’en mêlent –, munis des feutres, se permettent de taguer les chemises
blanches des élèves d’écrits du genre pourcentage à obtenir et institution à
choisir. Pire encore, certains déchirent les poches de chemise portant les
blasons des différentes écoles secondaires d’où proviennent les élèves,
prétextant amoindrir leur taux d’échec. Une moindre résistance entraîne la
déchirure de toute la chemise ou d’une partie considérable au point que le
reste soit irrécupérable. Ceux qui hésitent de donner les stylos sont forcés mani militari avec le risque d’être
blessés. D’autres qui tentent de s’échapper glissent, tombent et se blessent
parfois, au regard de leurs bourreaux. A l’entrée de tous les centres de
passation d’examens s’observent ce mouvement qui, répété à chaque fin des
épreuves d’Etats, semble être considéré comme étant une coutume, pourtant si
elle en est une, elle est contraire à la loi et aux bonnes mœurs.
Le dos d'une élève, portant la mention 75% |
L’opinion
s’interroge sur l’avenir d’une telle situation qui semble ne gêner personne de
ceux qui peuvent y mettre fin. Interrogés à cette fin, les élèves ont montré
leur sentiment d’inquiétude par rapport au monde qui prétend les accueillir.
S’ils se disent modèles et futures élites dont la société aura besoin, explique
un élève que nous avons rencontrée au centre du Collège Alfajiri, les étudiants
devraient laisser aux délinquants et inciviques ces genres de comportements et agir en honneur à la
considération qui leur est faite dans la société. « Clamer ‘’camarade haut !’’ ne devrait pas
servir dans des entreprises qui ruinent la réputation d’autres étudiants qui,
contrairement à ceux qui sèment partout le désordre, travaillent et développent
la science au profit de l’humanité », ajoute une autre élève, dont la
chemise a été déchirée et jetée par terre.
A
quand la science s’alliera-t-elle vraiment à la conscience dans les agissements
de certains étudiants bukaviens ? L’avenir en dira plus !
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