samedi 21 juin 2014

LA TELE-MEDECINE : UNE REALITE A L’HOPITAL GENERAL PROVINCIAL DE REFERENCE DE BUKAVU



LA TELE-MEDECINE : UNE RÉALITÉ A L’HOPITAL GENERAL PROVINCIAL DE RÉFÉRENCE DE BUKAVU


Il existe à ces jours, dans l’apprentissage et l’exercice de l’art de guérir, une nouvelle technique liant le bloc opératoire des hôpitaux à la Faculté et au public. C’est la Télémédecine, l’une des dernières nées des nouvelles technologies d’enseignement. Elle sert de matériel didactique et de partage d’informations médicales à distance. 

« De l’hôpital à la Faculté, il fait participer directement les étudiants aux activités médicales et chirurgicales importantes que font leurs encadreurs médecins ; de la Faculté au Public il rapporte en un langage approprié pour le bien-être de celui-ci, l’implication du personnel soignant, » s’exprime monsieur Alain N., étudiant en troisième année de doctorat à la Faculté de médecine de l’Université Catholique de Bukavu et membre du Club de Télémédecine créée au sein de celle-ci. Il faut rappeler que cette Faculté de médecine est hébergée par l’Hôpital Général Provincial de Référence de Bukavu  avec lequel d’autres recherches en médecine sont effectuées.
Façade de l'Hôpital Général Provincial de Référence de Bukavu
La télémédecine aide les enseignants en médecine de pouvoir mieux expliquer la matière, à l’aide du support didactique et à distance, à un large auditoire que le bloc opératoire ne saurait pas accueillir. Demeurant de véritables théoriciens, nombreux étudiants ignorent la médecine qu’ils pensent connaître car celle-ci est en plus pratique. Les gestes à poser lors d’une opération chirurgicale étant complexes, l’étudiant trouve un moyen de combler ses différentes lacunes suite à une observation répétée.

Grâce à l’ampleur des nouvelles technologies d’information et de communication dans la province et au pays, cette technique les mets efficacement au service de l’apprentissage et du partage des connaissances scientifiques dans un domaine qui, suite au contexte de son exercice, a longtemps été tenu secret au grand public. La promotion de la santé passe primordialement par l’information. Un individu sous informé est toujours victime de certaines maladies liées à ses mauvaises habitudes lesquelles, s’il était informé, saurait éviter. Certaines rumeurs et ignorances au sein du public entourent encore la pratique de l’art de guérir. C’est dans le souci de contribuer à la prévention de certaines maladies par le premier acteur du circuit sanitaire, l’homme, que la télémédecine veut, grâce à son langage facile et pratique, faire participer celui-ci à sa sécurité sanitaire.
Projection des images à l’amphithéâtre en direct depuis le bloc opératoire.

« Grâce à une caméra réseau (IP) posée sur la lampe scialytique, les images sont transmises à l’aide de l’internet », explique monsieur Félicien MWAMI, technicien informaticien de l’Université Catholique de Bukavu. « Elles sont enregistrées sur un disque dur et peuvent êtres mises à la disposition des étudiants. C’est sous la coordination d’UNIVERSANTE, une interface accessible à tous les hôpitaux et Facultés de médecine du pays, où sont postées toutes leurs activités et expériences que le Club de télémédecine compte atteindre ses objectifs, » poursuit-il, étant lui-même membre du club.
Dirigeant les débats dans l'amphithéâtre, le neurochirurgien Charles KACHUNGUNU.

Au début du mois de juin 2014, une séance de télémédecine a été organisée à l’amphithéâtre S. Haumont de la Faculté de médecine de l'Université Catholique de Bukavu. Le chirurgien urologue Léon MUBENGA a expliqué depuis le bloc opératoire de l’HGPRB, aux autorités académiques, aux différents invités ainsi qu’aux étudiants le fonctionnement de la colonne de cœliochirurgie, utilisé notamment  pour la chirurgie prostatique sans incision. Le neurochirurgien Charles KACHUNGUNU quant à lui a dirigé les débats depuis l’amphithéâtre. 
 
Une vue de l'auditoire dans l'amphithéâtre, au premier plan à gauche, le Doyen Prof. Docteur CHIRIMWAMI; au deuxième plan à droite, l'abbé Recteur Prof. Paul KADUNDU.
« Voilà pourquoi les autorités académiques et politiques doivent conjuguer des efforts pour préserver cet outil aussi utile à l’enseignement, » s’est-il exprimé, avant d’expliquer grâce à une projection vidéo, le traitement de l’hydrocéphalie chez les nouveaux nés et l’avancement d’un patient soigné en 2008.
Nous osons croire qu’au regard des avantages que présente cette technique d’apprentissage, ses acquis seront perpétués afin de profiter efficacement à la formation des générations scientifiques futures qui sûrement, auront acquis en masse, l’usage des nouvelles technologies d’information et de communication. Plein succès à la télémédecine !


Emmanuel AKUZWE BIGOSI
Juin 2014.

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