vendredi 27 juin 2014

ACCUEIL DES ELEVES FINALISTES DANS LE MONDE ACADEMIQUE A BUKAVU : PAR DES ETUDIANTS OU PAR DES VOYOUS ?

Ce jeudi 26 juin 2014 a pris fin l’édition 2013-2014 des épreuves sanctionnant la fin des études secondaires sur l’étendue du territoire de la République Démocratique du Congo. Evénement inoubliable pour les élèves finalistes qui viennent de rompre avec l’habituelle uniforme ‘’bleu-blanc’’ et qui se préparent à embrasser la vie académique. Rendez-vous coutumier pour les étudiants bukaviens qui viennent accueillir les élèves dans leur cercle de travail, leur féliciter pour le travail abattu durant toute l’année scolaire et au passage, leur demander des stylographes.
 
Dans l'enceinte du Collège Alfajiri: on peut voir un étudiant entrain d'écrire sur la chemise d'un élève.
 

Mais cette coutume a, depuis quelques années, virée en une véritable expression de banditisme et personne ne s’inquiète des risques auxquels les uns et les autres sont exposés. Après avoir demandé les instruments scolaires (stylos, crayon, gomme, latte,…) avec lesquels les candidats aux examens d’Etat ont passé leurs épreuves, les ‘’soit disant étudiants’’ – car suite aux désordres engendrés par eux, de voyous s’en mêlent –, munis des feutres, se permettent de taguer les chemises blanches des élèves d’écrits du genre  pourcentage à obtenir et institution à choisir. Pire encore, certains déchirent les poches de chemise portant les blasons des différentes écoles secondaires d’où proviennent les élèves, prétextant amoindrir leur taux d’échec. Une moindre résistance entraîne la déchirure de toute la chemise ou d’une partie considérable au point que le reste soit irrécupérable. Ceux qui hésitent de donner les stylos sont forcés mani militari avec le risque d’être blessés. D’autres qui tentent de s’échapper glissent, tombent et se blessent parfois, au regard de leurs bourreaux. A l’entrée de tous les centres de passation d’examens s’observent ce mouvement qui, répété à chaque fin des épreuves d’Etats, semble être considéré comme étant une coutume, pourtant si elle en est une, elle est contraire à la loi et aux bonnes mœurs.
Le dos d'une élève, portant la mention 75%

L’opinion s’interroge sur l’avenir d’une telle situation qui semble ne gêner personne de ceux qui peuvent y mettre fin. Interrogés à cette fin, les élèves ont montré leur sentiment d’inquiétude par rapport au monde qui prétend les accueillir. S’ils se disent modèles et futures élites dont la société aura besoin, explique un élève que nous avons rencontrée au centre du Collège Alfajiri, les étudiants devraient laisser aux délinquants et inciviques ces genres de  comportements et agir en honneur à la considération qui leur est faite dans la société. « Clamer ‘’camarade haut !’’ ne devrait pas servir dans des entreprises qui ruinent la réputation d’autres étudiants qui, contrairement à ceux qui sèment partout le désordre, travaillent et développent la science au profit de l’humanité », ajoute une autre élève, dont la chemise a été déchirée et jetée par terre.
 
 

 
 
 
A quand la science s’alliera-t-elle vraiment à la conscience dans les agissements de certains étudiants bukaviens ? L’avenir en dira plus !


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